A LA UNE : le conseil consultatif du g7 pour l’égalité femmes/hommes a rendu public son rapport de recommandations et son appel à l’action
Le Conseil consultatif du G7 pour l’égalité entre les femmes et les hommes, composé d’ONG et de personnalités féministes du monde entier, a rendu public le 20 août son Rapport de recommandations en vue de faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des filles et des femmes et son Appel à l’action. Le Conseil a identifié 79 bonnes pratiques en matière de lois pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans quatre secteurs (violences, autonomisation économique, éducation et santé, discriminations) et dans toutes les régions du monde. Il appelle les dirigeants du G7 et des autres pays à s’engager, à travers le « Partenariat de Biarritz » à adopter et à mettre en oeuvre des cadres législatifs progressifs pour l’égalité femmes-hommes, en s’inspirant de ses recommandations.
Il présentera ses recommandations au président de la République le vendredi 23 août. Les deux co-président.es du Conseil, les Prix Nobel Nadia MURAD et Denis MUKWEGE, et la directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile MLAMBO-NGCUKA, se rendront ensuite à Biarritz afin de présenter ce document aux dirigeants du G7 lors d’une session consacrée aux inégalités et lancer officiellement le Partenariat de Biarritz. Le président de la République veut faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une grande cause mondiale. Le site de l’Élysée consacre plusieurs pages au G7 et souligne que la Présidence française du G7 a fait de la lutte contre les inégalités sa priorité. Cet engagement concerne tout particulièrement la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Signalons qu’à cette occasion, la France est le premier pays à créer un label Égalité entre les femmes et les hommes adapté à l’organisation d’événements.
Action gouvernementale
Bio éthique –
Lors du Conseil des ministres du 24 juillet, la Garde des sceaux, ministre de la Justice, la ministre des Solidarités et de la Santé et la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont présenté le projet de loi relatif à la bioéthique. Le projet de loi vise, entre autres, à élargir l’accès aux technologies déjà disponibles en matière de procréation sans renoncer à leur encadrement, en particulier l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes non mariées, autoconservation des gamètes pour les femmes comme pour les hommes.
« En revanche », indique le compte rendu du conseil des ministres, « le respect des principes fondateurs de notre droit bioéthique que sont le respect de la dignité humaine et la non marchandisation du corps humain, conduit à maintenir l’interdiction de la gestation pour autrui ». Notons que « la filiation des enfants nés d’une PMA dans un couple de femmes sera sécurisée par un nouveau mode de filiation fondé sur une déclaration anticipée de volonté. Elle permettra aux deux membres du couple de devenir ensemble, dès la naissance, les parents de l’enfant né de l’assistance médicale à la procréation à laquelle elles auront consenti ensemble ». Le projet de loi a été déposé le 24 juillet à l’Assemblée nationale. Retrouver le dossier législatif.
Grenelle –
Dans le cadre du Grenelle de lutte contre les violences conjugales et les féminicides organisé le mardi 3 septembre à Matignon, Marlène SCHIAPPA s’est rendue le 5 août dans les locaux de l’association FIT – une femme un toit, qui accueille des jeunes femmes victimes de violences dans le but d’échanger sur les actions à mettre en place afin de mieux les accompagner. Le lendemain, la ministre était l’invitée de l’émission BFM Story présentée par Alain MARSCHALL sur BFMTV. Elle est intervenue pour parler du nombre de victimes de féminicide depuis le début de cette année 2019. Pour la secrétaire d’État « chacun doit être mis face à ses responsabilités, les hommes violents en premier lieu ». Elle estime aussi que « quand on est témoin de violences conjugales, il faut appeler la police ».
Pour mémoire, rappelons que le 8 juillet dernier, Marlène SCHIAPPA avait été invitée du Grand Entretien de la matinale de France Inter avec Frédéric MÉTÉZEAU. Le Grenelle contre les violences conjugales annoncé pour le 3 septembre, devra permettre de construire « ensemble » des politiques publiques efficaces et nouvelles. « S’il faut mettre du budget, évidemment on en mettra », a promis la secrétaire d’État. Les travaux du Grenelle de lutte contre les violences conjugales s’étaleront sur deux mois, au cours desquels seront organisés des groupes de travail thématiques. Ils réuniront les principaux ministères concernés et leurs administrations, les associations nationales et locales, des expert.es et des collectivités territoriales en vue d’un plan stratégique quinquennal qui sera présenté le 25 novembre et qui engagera l’État, les collectivités territoriales et les associations sur un nouveau socle de mesures.