Le 26 juin dernier 70 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon depuis le début de l’année 2019.
Le 26 juin dernier, la page Facebook Féminicides par compagnons ou ex l’annonçait, 70 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon depuis le début de l’année 2019. En 2018, elles étaient 121. Une situation « inadmissible » qui n’a pas tardé à faire réagir Marlène SCHIAPPA.
En effet, la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations a annoncé, dans le Journal du dimanche du 7 juillet, l’ouverture d’un Grenelle des violences conjugales organisé le 3/09/2019 septembre, en écho au 3919 numéro national d’informations sur les violences faites aux femmes. Il réunira à Matignon ministres, administrations, associations et familles de victimes, pour « construire des mesures encore plus efficaces, au plus près du terrain ». Appuyé des travaux du Haut Conseil à l’égalité qui a annoncé, dans un communiqué du 1er juillet, se porter volontaire « pour identifier les parcours et les éventuels manquements qui ont conduit au meurtre de 70 femmes depuis le début de l’année », celui-ci s’étalera sur deux mois. S’y ajouteront « une grande consultation citoyenne et une campagne » de communication « pour interpeller toute la société », a complété Marlène SCHIAPPA.
Un processus qui se conclura le 25 novembre, lors de la « journée contre les violences envers les femmes », par la présentation d’un plan stratégique quinquennal. Une réponse forte qui fait écho aux nombreuses mobilisations citoyennes. En ce sens, dans un communiqué de presse du 3 juillet, l’association Osez le féminisme ! rappelait, derrière le cri « Protégez les », que loin du « crime passionnel », « c’est bien le machisme qui tue ». Le lendemain, Le Monde publiait une tribune intitulée « Les féminicides ne sont pas une fatalité : Monsieur le Président réagissez », tandis que Libération laissait la parole à plus de 150 sénateurs qui s’interrogent : « Où est la grande cause du quinquennat ? ». Autant d’initiatives qui ont abouti, le samedi 6 juillet à un rassemblement réunissant entre 1 200 et 2 000 personnes sur la place de la République à Paris.
Excision –
« Le gouvernement lance un plan national d’action pour éradiquer ces mutilations sexuelles » titre France Info le 21 juin. « Aujourd’hui en France, près de 60 000 femmes vivent excisées. « Ce n’est pas acceptable ; ni en France, ni ailleurs », estime Marlène SCHIAPPA. « Les mutilations sexuelles féminines constituent une atteinte inadmissible à l’intégrité et aux droits fondamentaux des femmes et des petites filles qui en sont victimes », poursuit la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Un Plan national d’action qui s’articule autour de plusieurs objectifs : « Mieux sensibiliser et mieux former les professionnels pour mieux prévenir » ou « éradiquer les mutilations sexuelles féminines au plus près des territoires. » Autres objectifs : « développer et utiliser les outils de prévention adéquats » et « enrichir l’état des connaissances et établir un état des lieux des mutilations sexuelles féminines. » Le dernier objectif est général : « Faire enfin de la France un pays exemplaire » en la matière.
Femmes de chambre –
Femmes de chambre, femmes de ménage mais surtout femmes de l’ombre. Dans le secteur de la propreté, majoritairement féminin, celles qui sont à la tâche font l’objet d’une attention gouvernementale toute particulière. En effet, Le Parisien du 22 juin rapporte les propos de Marlène SCHIAPPA. La Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes déclare « Je veux défendre les femmes de chambre ». Des propos renforcés par l’annonce de la mise en place d’un plan d’action : « Dès septembre, je confie une mission sur les conditions de travail des femmes de chambre au Conseil supérieur de l’égalité professionnelle, qui me fera des propositions avant la fin de l’année pour améliorer leur situation. Mais sans attendre, j’ai pris contact avec les fédérations et principales agences qui emploient ces femmes. Je les réunis au ministère dans les prochaines semaines pour que chacune puisse partager des engagements concrets » a-t-elle déclaré.
Violentomètre –
Le 25 juin, le Huffington Post publie un article présentant « « Le violentomètre », un outil pour mesurer la violence dans votre couple ». L’outil graphique, pensé par le ministère de la Justice, comporte trois couleurs (vert, orange et rouge), pour trois situations visant à sensibiliser les plus jeunes sur les violences conjugales. Il permet de jauger la sûreté et le bien-être de son couple en aidant notamment à comprendre quand une relation est toxique et lorsqu’il est nécessaire de demander de l’aide. Allant d’une échelle de 1 à 24 (24 étant la pire situation), « le violentomètre permet donc à une victime d’abus sexuels, de violences ou de chantages au sein de son couple de se protéger en demandant de l’aide ou en signalant les faits », explique dans un tweet le porte-parole du ministère de la Justice Youssef BADR.